jeudi 16 février 2012

A la finca de los Cachimbos

Enfin arrivés à destination, chez nos amigos de los Cachimbos : Denis, Cynthia et leur petite Laïa. ça fait maintenant 3 ans qu'ils ont décidés de s'installer sur une parcelle de 8 ha qui doit son nom aux arbres qui y poussent, los Cachimbos. La finca est nichée dans les collines du CAUCA, à 2h00 au sud de Cali. Pour la visite du "domaine", suivez le guide...



D'abord, on commence par les présentations :

Denis, le frenchy, el "patron"qui a des idées plein la tête 
Cynthia, la matrone qui gère la finca et son boulot à mi-temps sur Cali

Laïa, une véritable boule d'énergie et déjà un personnage!
Juliana, l'âme de la maison, qui nous aide pour les tâches ménagères
Cristian, adorable petit guabiano, baby-sitter et ami de Laïa

La finca comprend de nombreuses zones bien distinctes, avec chacune leur utilité :

Les bambouseraies (guaduales), qui sont gérées de façon à optimiser la production pour la construction
El rio de los kingos, qui borde la finca à l'Ouest.
La marre aux canards et la réserve de poissons, qui passeront bientôt à la casserole

La vache, accompagnée de son taureau, nous donne du lait tous les matins
Le pont qui permet d'accèder aux bambouseraies...en bambou 
La salle de vie de la petite maison
Le futur atelier sur lequel nous travaillons tous les jours.  Il sert de chantier d’entrainement avant de se lancer  dans la construction du kiosque et de la future maison.


Les cultures,  le guandul par exemple (se prononce gwandoul), espèce d’haricot avec une forte teneur énergétique dont on fait une pâte qu’on utilise largement (dans le pain, galettes…).

Boulanger de père en fils : pétrir la pâte, il a ça dans ses gènes!
Ici, on mange bien. Si la nourriture  est peu variée en Colombie, à la finca, on se fait plaisir et on arrive à varier les plats : arepas de maïs, crêpes, pain à la farine de guandul, gâteau au chocolat, poisson aux petits légumes, crème de lentilles…et des jus de fruit en veux-tu, en voilà : mangue, papaye, lulo (délicieux), ananas, grenade, goyave. Ici, ce n’est pas les fruits qui manquent mais plutôt le fromage et le vin. Les 2 kg de saucisse sèche arrivés par colissimo directement de l’Aveyron nous consolent largement !!
Au menu : Canard à l'ananas!
Ou encore poisson au feu de bois!


Les journées à la finca sont paisibles et reposantes malgré le fait que nous soyons dans le CAUCA, une zone de guérillera (quoiqu'en écrivant ces lignes, on entend au loin le son d'une mitraillette : ça chauffe en bas!).  Boulot, bouffe, bonne nuit et ça, agrémenté de quelques séances de bœuf musical, pêche, expériences culinaires…


Et oui, faut pas croire qu'on se tourne les pouces tous les jours! ça chôme dur ici :


Traitement du bambou pour éviter le développement des champignons
Fabrication et pose des gouttières

Mise en place de la double paroi d'ésteria (bambou éclaté) et remplissage terre pour les murs

Pour les menuiseries, il faut des bras et des jambes!
On laisse le travail de finesse aux professionnels : les montants de la porte, c'est pas de la tarte!

Instant détente le soir : que ça swing !

Et puis, on profite des week-ends pour bouger :


Chez Maria, près de Cali, qui habite une petite vallée encaissée creusée par la rivière Pancé. La maison est très chaleureuse avec ses formes rondes, son agencement original et son habillage en bambou.
 
Elle est classe sa maison, pourtant le bambou est considéré ici comme le matériau du pauvre


Maria nous raconte que, par temps de grosses pluies, la rivière emporte les ponts rudimentaires qui permettent aux habitants du coin d’accéder chez eux.


Cette nuit là, on ressent le temps de quelques secondes l’onde d’un tremblement de terre dont l’épicentre se produit dans le CAUCA, la maison tremble et un bruit sourd sort de terre. La chose n’a rien d’impressionnant si ce n’est l’idée que les rochers qui surplombent la maison de Maria la réduiraient en miettes en cas de tremblement de terre plus important.


On profite également de la proximité avec Popayan pour y passer un week-end; La ville située à 1800 m d'altitude nous éblouit par sa blancheur. En plus de l'impression de netteté que donnent les bâtiments blanchis à la chaux, les rues sont d'une propreté irréprochable.





Il n'y a pas foule à Popayan un Dimanche après-midi

Une calèche se reflète sur le sol mouillé de pluie : poésie, poésie!

Monsieur, vous allez me faire le plaisir de nettoyer ces tâches sur le mur : ça jure!
Mais ce n’est pas pour autant que la ville manque de chalorosité : les couleurs, c’est les gens qui les portent, et certains même avec un peu d’exagération !
Body paint sur la place de l'alcaldia : une chouette manière de s'exprimer. Et on garde les shorts ?

On profite également d'être à côté du volcan du Puracé pour se lancer dans son ascension. C'est le sommet le plus haut qu'on ait fait jusqu'à présent : il culmine à 4 800 m d'altitude, quasiment la hauteur du Mont Blanc. Le manque d'oxygène nous donne mal à la tête mais quel plaisir de randonner enfin dans la cordillère centrale.

La cordillère centrale, une des 3 branches de la cordillère des Andes. Et ici aussi, il y a des condors!
Au dernier plan, le volcan et au premier plan, Véro qui n'en peut plus : Allez, Véro, c'est la dernière!

Une p'tite pause s'impose avec ce satanné mal de crâne


Et puis un petit détour par Silvia, village perché dans les hauteurs situé sur le territoire des guambianos,  pour aller faire notre marché. Tous descendent de leur montagne pour vendre leur petite production, et en tenue, s'il vous plait!

Lulo, tomate de arbol, patate violette, autant de curiosités colorées qui accrochent le regard

Après le marché, les guambianos rentrent en chiva, bus des montagnes 
Dégustation d'une bonne truite del rio Piendamo en compagnie de Juan Antonio, guabiano et fier de l'être!
Et finalement, après un mois de cohabitation super sympa, et un chantier terminé, nous voilà déjà repartis vers de nouveaux horizons, c'est à dire vers Tenjo, où nous attend Anna-maria qui s'occupe du département éco-construction d'Organizmo, association sur l'habitat durable et les actions communautaires.

Toute l'équipe devant l'oeuvre achevée avant le grand départ

8 commentaires:

  1. la belle aventure et découverte continue
    belles photos
    fred

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  2. Allo les amis,

    Je suis, je regarde, mes 30 minutes d'évasion tous les 15 jrs environ en regardant votre avancée!
    ça a l'air assez incroyble ce que vous vivez! rempli de sagesse et de calme... Parfait vs nous aviez pas habitué à ça :)!!
    En tt cas vous avez l'air bien et heureux de ce que vous y trouvez! Parfait!
    Loin physiquement mais proche en suivant précieusement ce magnifique périple.
    Plein de gros bisous àtous les 2
    élo

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  3. Et bien ,tu nous avais caché tes talents de pécheuse...On espère que vous vous êtes régalé !
    Bises.

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  4. Moumoute a dit la vérité, vos photos sont superbes. Bonne route a vous. Profitez au maximum.Amities

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  5. Précision: boulanger de grand-père, en oncle, en père et fils !
    Nous attendons la prochaine étape sur votre blog, puisque vous avez quitté le cocon de la finca.
    Merci encore.
    Bizzzzzzzzzz

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  6. Coucou mes amis!!!!
    Je vois que ça chôme pas!!!! Et un projet de fait!!! La maison est superbe, l'environnement pareil!!! c'est super ce blog merci de nous faire partager votre voyage moi je suis dans mes dossiers et ma paperasse !!!! et c vraiment moins exotique!!! pour info raf et martin sont au belize ils se prélasse sur les plages de sable blanc et ce sont de vrais mexicains car ils ont la moustache lol !!!! des énormes bisous !!!! ananda

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  7. Et volià que je regarde votre blog en France! Comencè el nuestro pero la verdad seria mejor plagiar el vuestro! Je galère! mais bon, j'ai enfin trouvé quelques trucs! Bon continuation!Cynthia

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  8. VOS SOURIRES SONT MAGNIFIQUES ainsi que ceux de vos rencontres!! j'adore cette habitation en bambou!!
    super d'allier vélo et rando!
    besos
    100dra

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