mardi 10 décembre 2013

Si tu vas à Rio....

...n'oublie pas de monter là haut. Nous n'avons pas oublié et nous y sommes même monté par 3 fois là haut! Rio bénéficie en effet de nombreux points de vues spectaculaires sur la ville et ses alentours. Les morros ou monts granitiques s'élèvent verticalement à plus de 500 mètres du niveau de la mer telles des tours de garde vertigineuses formant ainsi une protection naturelle aux assauts de l'urbanisation. Seules les favelas ont réussit à s'accrocher aux flans de ces tours imprenables défiant les lois de l'apesanteur. Le reste de la ville s'étale le long du bord de mer laissant l'intérieur des terres sauvage et préservé. C'est ainsi que nous parvenons dans la même journée à gravir une de ces tours escarpées, faire nos courses à Décathlon dans la zone commerciale et passer une soirée festive dans le quartier de Lapa réputé pour son atmosphère nocturne.
Nous partons de Parati sous le déluge et enchaînons 3 jours de vélo intensifs pour atteindre Rio, détrempés et suintants d'humidité. En arrivant aux abords de la ville, le soleil daigne enfin sortir de sa retraite nous laissant ainsi apprécier Rio de Janeiro sous un beau jour.

Nous longeons les favelas sous les nuages...
...Et découvrons la fameuse plage de Copacabana sous le soleil


Felipe dont nous avions fait la connaissance à Parati nous accueille dans le confortable appartement qu'il partage avec son père tout près du centre ville. 

Quiche aux poivrons, guacamole, pain maison et un bon vin pour remercier nos hôtes de nous offrir un logement idéal.

Nous commençons à explorer les alentours de la ville avant d'en visiter le centre. Nous décidons de grimper sur la pedra Da Gavea, un imposant rocher trônant au sommet d'un mont (Merci Soizic pour le bon plan!). Les aspérités de la roche lui confèrent la forme d'une tête couronnée. Nous y passerons la nuit pour profiter du spectacle du lever de soleil sur Rio de Janeiro. 

La pedra Gavea, mystérieux rocher qui surplombe la ville
Après 2 h d'un horrible trajet en bus nous arrivons au pieds de la montagne. Le jour baisse déjà et il nous reste moins de 2 heures pour atteindre le sommet avant le noir total. Le temps de convaincre le garde à l'entrée de nous laisser pénétrer dans l'enceinte du parc, normalement interdit d'accès la nuit, et nous nous lançons à l’assaut de la montagne dans une course contre la montre.


La tête de l'empereur nous nargue : le jour baisse et vous n'êtes pas encore au bout de vos peines!
Malgré un rythme soutenu, nous arrivons presque trop tard à l'endroit fatidique : le sentier déjà bien escarpé disparaît sous un éboulement rocheux à escalader. Il fait déjà bien sombre et la visibilité est réduite. Nous nous lançons dans l’ascension sans trop réfléchir aux possibilités de rebrousser chemin. 
Qui sait qui va resté coincée au milieu de la paroi?

Mais quand le doute s'installe, la voie pourtant techniquement faisable devient infranchissable. Et Soph reste coincée, impossible de passer un dernier pas un peu délicat. Il faut dire que la ville illuminée qui s'étale en contre-bas accentue l'impression de vertige.

J'aimerais vous y voir vous!!
Il fait de plus en plus noir et il faut agir vite. On respire, on ne regarde pas en bas, on serre les fesses et on finit par avancer. C'est en dégoulinant de sueur que nous parvenons en haut, contents d'être arrivés et d'avoir la ville qui s'offre à nos pieds. 

Nous sommes plus prêts des étoiles que des lumières de la ville!!
Le bruit de la ville nous parvient assourdi. Nous avons l'impression divine d'être assis sur un nuage et de contempler la vie qui se déroule en contre-bas. La récompense est encore plus belle le lendemain lorsqu'à 6h du mat' le gros disque rouge du soleil crève l'horizon, illuminant de ses rayons la ville encore endormie.

La baie de Rio au petit matin : qué legal!

Alors, le spectacle vaut bien quelques frayeurs, non?
Nous redescendons rapidement de notre piédestal, le jour dédramatisant les peurs de la nuit, et allons faire quelques emplettes dans la zone commerciale de Rio. Quel choc!

Dans la même série des miradors de la ville, nous ne manquons pas de nous rendre aux sites incontournables :

Le Christ rédempteur qui nous accueille les bras ouverts
Et duquel nous avons une vue plongeante sur la ville et sur le Pão de Azucar.

Il y a également le Pão de Azucar, piton granitique surgit de la mer comme la proue d'un gigantesque navire échoué.

Cette fois, nous choisissons le téléphérique à la grimpette : on n'est pas maso non plus!
Vue sur la Pedra Da Gavea au loin...
...Et sur le Christ. Le triangle est clôt!

La ville et la jungle sont intimement entrelacées : la ville s'est construite dans la mata et certains de ces habitants s'y sont adaptés.

Nous tombons sur une colonie de singes sur le chemin qui mène jusqu'au Christ

Nous quittons le luxueux appartement de nos hôtes pour déménager chez Ana. Ana est la copine d'une connaissance, pour dire que nous ne la connaissons ni d'Eve ni d'Adam. Elle est partie en voyage mais nous laisse les clefs de son petit appartement en totale confiance.
Nous n'aurons pas le plaisir de connaitre cette belle personne mais nous pourrons au moins ressentir sa personnalité à travers le mobilier et la déco chaleureuse.
Ici un kaléidoscope qui nous plonge dans un monde de couleurs, là un tableau où elle a exprimé ses talents d'artiste, dans un coin une guitare qui attend qu'on vienne lui chatouiller les cordes.

Nous profitons de la proximité du quartier bohème de Santa Tereza pour aller s'y promener. Santa Theresa, c'est le Montmartre de Rio avec ces maisons colorées adossées à la colline, ses ruelles pavées, ses bars alternatifs et son parc qui coiffe le haut de la bute.

Le quartier a perdu une partie de son âme avec la disparition du trolley que réclament les habitants
C'est la quartier des artistes qui transforment en œuvres d'art les objets de la rue.
En haut, le quartier bohème, en bas la favela. Ici les quartiers pauvres sont intégrés dans le centre de la ville

Nous avons l'impression d'habiter là depuis toujours...
...dégustant un asaï en lisant le journal avant d'aller à une séance de ciné indépendant.

Nous préférons largement ce quartier à celui du centre-ville, bondé en journée et complètement désert la nuit, laissant le champs libre aux truands. Nous ne sommes heureusement pas témoins de scènes particulièrement violentes mais nous y croisons des groupes de gamins des rues, shootés à la colle et qui, malgré leur jeune âge, nous donnent froid dans le dos...


Vale, notre amie colombienne nous rejoint pour un ultime petit déj', juste avant notre départ. Nos routes s'entrecroisent et cela fait la 3ème fois que nous nous retrouvons au même endroit au même moment. Toujours aussi pétillante de vie, elle nous communique sa bonne humeur matinale. Le temps de se raconter les derniers épisodes de nos voyages respectifs et elle nous aide à charger les vélos pour un nouveau départ.

Dernier petit dej' avec Vale dans l'appartement d'Ana et, grâce à elle, nous quittons Rio le sourire aux lèvres; 

6 commentaires:

  1. Ouha!... l'épisode de la montée du rocher.. j'en ai eu la cher de poule en vous lisant. Vous êtes des grands fous quand même!!!!

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    1. "chair", désolé!! vraiment perturbée!!

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    2. Et oui mais toujours vivant et sous la pluie à Diamantina où on devrait se reposer quelques jours avant un épisode camion stop!!!
      Gros bisous mes fanes préférées!!!

      Maxou

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  2. voyons capable de monter à + de 6000m
    le ptit rocher de RIO ne peut faire peur:...
    continuer pour les belles photos
    et joyeuses fêtes dans le chaud de l'été
    f

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  3. hola hola chicos x todos esos lugares x dios yo los asia en sus casas jajajaja no siempre los recuerdos espero ke realmente esten bien caso contrario vengan al chaco les deseo felises fiesta ke pasen de lo mejor habrazo fuerte maxi i sofi titi un hamigo

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  4. Rio de Janeiro es bellisimo. Espero visitarlo algún dia. Saludos.

    Mar. Villas

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